Il s’agit de médicaments qui ont une action anti-douleur.
On distingue 3 classes d’antalgique.
La classe 1
Elle est principalement représentée par le Paracétamol, commercialisé sous diverses appellations (Dafalgan, Doliprane,…). Le Paracétamol est très bien toléré. Il est également utilisé comme antipyrétique (lutte contre la fièvre). Consommé au-delà des doses prescrites, il peut s’avérer très toxique pour le foie. Il ne faut donc pas dépasser la dose maximale de 4 grammes par jour (1 gr toutes les 6 heures), pour un adulte.
La classe 2
Elle correspond à des spécialités médicamenteuses à base d’opium, ou de codéine, ou de dextro-propoxyphène (DXP) ou de Tramadol. L’antalgique est souvent commercialisé en association avec du paracétamol. Les antalgiques de pallier 2 permettent de lutter efficacement contre des douleurs d’intensité moyenne mais leur tolérance n’est pas toujours très bonne.
Sur le plan digestif, les antalgiques de pallier 2 peuvent entraîner, notamment, des nausées, des vomissements et de la constipation. Ils peuvent générer des troubles de la vigilance et des « troubles vertigineux », en particulier le Tramadol (Contramal, Topalgic, Monoalgic). Ce dernier est mieux toléré dans sa forme LP (Libération Prolongée). Il faut privilégier, en début de traitement, des compositions faiblement dosées de tramadol afin d’en évaluer la tolérance.
Le dextropropoxyphene (Diantalvic, Propofan) n’est, depuis peu, plus commercialisé en raison de sa toxicité en cas de surdosage.
Les dérivés opioïdes (Opium, Codéine) sont des précurseurs de la morphine.
La classe 3
Elle est représentée par les morphiniques et dérivés (Skénan, Oxycontin, Durogésic ,…). Ces antalgiques puissants sont réservés aux douleurs de forte intensité, ne répondant pas aux antalgiques de pallier 2. Ils peuvent être utilisés dans le cadre de l’aigu et notamment en cas de lombosciatique hyperalgique et dans le cadre du post-opératoire.
En raison du risque d’accoutumance et de dépendance, mieux vaut éviter d’utiliser les morphiniques dans le cadre de la lombalgie chronique.
Les principaux effets secondaires sont la constipation, les nausées, les troubles de la vigilance (somnolence), la dépression respiratoire (ce qui contre-indique la morphine chez l’insuffisant respiratoire chronique), la rétention urinaire, les cauchemars, le prurit…