Le syndrome myofascial se caractérise par une douleur localisée à un territoire.
La douleur est reproduite par la palpation d’un point gachette musculaire (Triger point ou Point gachette) situé à distance du point douloureux et spécifique de lui, on parle de douleur référée.
Il s’agit d’un syndrome fréquent mais souvent négligé et méconnu.
C’est Travell qui en a fait la description entre 1942 et 1952.
La douleur n’a pas de systématisation neurologique mais se projette selon des zones de référence caractéristiques de chaque muscle.
Le point gachette peut être activé par des efforts intenses, le surmenage, un traumatisme direct, le froid, le stress…
Des symptômes autres que la douleur peuvent être présents dans le territoire de la douleur référée, à savoir des signes neuro-végétatifs (changement de la couleur de peau par vasoconstriction locale ou hyperhémie peristante après palpation, activité pilomotrice), des troubles proprioceptifs (sentations vertigineuses), des paresthésies.
L’étirement actif ou passif du muscle augmente la douleur, la tension musculaire est perçue à la palpation et peut expliquer une limitation de l’amplitude articulaire. Au sein de cette tension musculaire, la palpation du point gachette se traduit par le déclenchement de la douleur référée (signe du sursaut.
Il existe des points gachettes actifs (douleur spontanée), des points gachettes latents (douleur provoquée uniquement par la palpation), des points gachettes satellites (situés dans une zone de douleur référée).
Le diagnostic positif est confirmé par la disparition de la douleur après injection d’un anesthésique local au sein du point gachette. La réalisation d’un étirement musculaire suivi de l’application de froid fait également disparaître la douleur référée