L’infiltration épidurale
L’infiltration épidurale consiste à injecter un anti-inflammatoire, à savoir de la cortisone, dans l’espace épidural situé entre les méninges qui
enveloppent la moelle et les nerfs de la colonne vertébrale d’une part et le canal lombaire délimité par les vertèbres d’autre part.
L’injection se fait habituellement au niveau de la partie basse de la colonne lombaire, le patient étant assis ou couché, en passant entre les épineuses ou entre les lames de la vertèbre (interlamaire).
Le lavage épidural est une alternative à la voie habituelle. L’aiguille pénètre, sous contrôle radio-scopique. entre le sacrum et le coccyx, le patient étant allongé à plat ventre. Le produit injecté remonte le long du canal.
L’infiltration épidurale peut, quelques fois, être suivie de maux de tête suite à une fuite de liquide céphalo-rachidien du fait d’une brèche dans la méninge (brèche durale). Il s’agit d’une complication sans gravité pouvant nécessiter un alitement pendant quelques jours.
Très exceptionnellement, l’infiltration épidurale peut se compliquer d’une infection (méningite) nécessitant une prise en charge en milieu hospitalier.
Pénétration de l’aiguille dans l’espace épidural |
L’infiltration foraminale
Elle consiste à injecter un anti-inflammatoire (corticoïde) au niveau de l’orifice (trou de conjugaison ou foramen) par lequel sort une racine nerveuse de la colonne vertébrale. Ce type d’infiltratiion est réalisé habituellement par les neuro-radiologues sous scanner afin de guider le geste.
Elle est indiquée lorsque la compression de la racine nerveuse par une hernie discale ou par un processus arthrosique se produit au niveau du foramen (hernie foraminale) ou à l’extérieure du foramen (hernie extra-foraminale)
L’infiltration articulaire postérieure
Cette infiltration est indiquée dans certaines lombalgies liées à une origine articulaire postérieure. Il s’agit alors d’une lombalgie souvent unilatérale ou prédominant d’un côté et favorisée par la station statique prolongée, en particulier debout. Le diagnostic est conforté par l’examen palpatoire mais seul le bloc-test (test avec anesthésiant) ou le succès de l’infiltration permet de confirmer le diagnostic.
Il est préférable de réaliser ce type d’infiltration sous contrôle scopique afin de guider l’aiguille et d’injecter, avec la meilleure précision, le produit anti-inflammatoire au niveau de l’articulation supposée être à l’origine de la douleur.
En dehors du très exceptionnel risque infectieux ce type d’infiltration ne présente pas de risque notable.