La colonne vertébrale est constituée de 33 vertèbres organisées en courbures. Entre le corps vertébral de chaque vertèbre vient s’interposer le disque intervertébral, sur lequel s’exerce l’essentiel des contraintes.
Ce disque est constitué à sa périphérie de couches circulaires très résistantes agencées en « pelure d’oignon ». Le centre du disque se caractérise par la présence d’un noyau pulpeux qui absorbe les pressions et les répartit sur l’ensemble du disque. Le disque intervertébral est capable de résister à des pressions très élevées.
Lors d’un effort en flexion du tronc les pressions discales augmentent avec un gradient allant de l’avant du disque vers l’arrière, ce qui pousse le noyau vers l’arrière.
La réalisation d’efforts répétés en flexion du tronc va fragiliser le disque par la constitution de fissures postéro-latérales allant du centre vers la périphérie. Ces fissures « centrifuges », selon une direction habituellement postéro-latérale, font le lit de la hernie discale. Celle-ci va se constituer à la faveur d’un effort d’extension contrarié du tronc (soulever de poids ou effort de traction), parfois à la faveur d’un mouvement anodin sur un disque déjà très fragilisé.
Les phénomènes inflammatoires qui accompagnent la constitution de la hernie jouent un rôle considérable dans la survenue des symptômes douloureux. C’est d’ailleurs ce qui explique l’efficacité des anti-inflammatoires, notamment lorsqu’ils sont utilisé localement (infiltrations).
Lorsque la racine nerveuse est comprimée et irritée par les phénomènes inflammatoires s’en suit une douleur sur le trajet du nerf sciatique appelée sciatalgie.
A: Protrusion discale
B: Hernie discale sous-ligamentaire
C: Hernie discale extra ligamentaire
D: Henie discale extra-ligamentaire migrée
Il faut savoir qu’une hernie peut se résorber et disparaître sur un examen de contrôle. Mais cet examen de contrôle ne doit pas être systématique car seule la clinique prime.
La découverte d’une hernie sur l’imagerie doit amener à rechercher d’ éléments de concordance entre la localisation de la hernie et les signes cliniques (topographie de la douleur, signes neurologiques,…). En effet, un certain nombre de hernie sont asymptomatiques, c’est à dire qu’elles ne sont pas forcément à l’origine de douleurs. Ainsi si on recherche une hernie discale chez des personnes qui ne souffrent pas du dos, on va rencontrer une hernie discale chez 25% d’entre eux.
Lorsque le traitement médical de première ligne ne permet pas de soulager suffisamment le patient il est possible de proposer une infiltration épidurale ou foraminale en fonction de la localisation de la hernie (intra-canalaire ou foraminale par exemple).
La réalisation d’un lavage épidural constitue une alternative intéressante, en particulier dans les formes intra-canalaires ou récessales.
Infiltration épidurale |
Infiltration foraminale sous contrôle scanner |
Infiltration épidurale par le hiatus sacro-coccygien (« Lavage épidural ») |
A priori, une hernie discale ne relève pas de la chirurgie si la symptomatologie se limite à une lombalgie isolée.
Voir aussi:
Dernière mise à jour : le 18/06/16