Le rétrécissement du canal lombaire est habituellement secondaire à l’arthrose. Lorsque le canal est congénitalement étroit les signes cliniques apparaissent plus précocement. Parfois c’est une protrusion discale voire une hernie discale qui démasque brutalement la sténose canalaire.
Habituellement, la symptomatologie s’installe progressivement sous la forme d’une claudication intermittente radiculaire. Elle se traduit par la survenue à la marche, de douleurs et de troubles de la sensibilité au niveau des membres inférieurs, associés parfois à une faiblesse musculaire, obligeant le patient à s’arrêter après un certains périmètre de marche pouvant aller de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres, en fonction de l’importance du rétrécissement. La douleur cède rapidement avec le repos en position assise, pour réapparaître à la marche pour un même périmètre. L’utilisation d’un appui pour marcher tel qu’un chariot de course améliore les capacités de marche. De même certains patients peuvent s’avérer capables de pratiquer plusieurs heures de vélo tout en ayant un périmètre de marche très limité.
L’examen clinique est souvent normal au début mais, à un stade avancé, il peut permettre de retrouver des troubles sensitivo-moteurs, une abolition des réflexes des membres inférieurs. L’existence de troubles génito-sphinctériens peut également se rencontrer. A la différence de la claudication médullaire, qui traduit une compression de la moelle, il n’existe pas de syndrome pyramidal.
Les clichés radiographiques standards objectivent des signes indirects de canal lombaire étroit, en particulier une brièveté des pédicules.
Le diagnostic est confirmé par le scanner ou mieux l’IRM. La myélographie a de moins en moins d’indication et est rarement prescrite. Elle permet d’objectiver une sténose dynamique qui n’apparaît pas en position couchée mais se manifeste en position debout à la faveur de la lordose lombaire.
Le traitement médical repose sur la réalisation d’une infiltration épidurale. Les infiltrations intradurales doivent être récusées en raison du risque thrombo-embolique cérébral qu’elles font encourir aux patients. La rééducation doit être orientée vers des exercices délordosants. En cas d’échec, du traitement médical et fonctionnel avec diminution du périmètre de marche, il faut s’orienter vers la réalisation d’un recalibrage lombaire parfois associé à une arthrodèse.